Bon, prévenons avant tout ceux qui veulent s'y lancer, High Maintenance a un gros problème de construction et se présente comme une suite de sketch sans vraiment l'assumer. De plus, si l'intrigue de Max est beaucoup développé, celle du dealer reste à l'état de rien et ne sert au final pas à grand chose.

High Maintenance n'est pas mauvaise, loin de là, mais la série est bordélique dans sa construction, oublie d'exposer certains points de son intrigue et cherche avant tout à séduire un public assez urbain avec son dealer hipster et son homosexuel en quête de liberté.

Pourtant, High Maintenance surprend, possède des éclats d'innatendu, en particulier concernant Max et parle d'un monde où les repères moraux ont dévié, où les codes ne sont plus celui d'une société puritaine et bourgeoise. D'où le dealer hipster, l'homosexuel qui vit en couple avec une femme, et l'idéal de la famille et du couple conjugal envoyé ad patres.

La partie Max m'a plutôt plu et témoigne justement de ce bouleversement des règles, ave un anti-héros plutôt intéressant qui se voit tenter par le retour à la normalité d'une liaison gay plus saine. Seul reprocvhe, la résolution bâclée prouve que le show ne sait pas miser sur le long terme et expose juste son univers décalé sans vraiment savoir quoi en faire.

Même reproche pour le "Hipster dealer", personnage intriguant, mais très mal exploité, la faute à un gros problème d'équilibrage et une exposition très discutable. Car voici un héros saugrenu, dont on ne connait pas le nom, qui n'agit pas et reste juste spectateur, témoin de ce nouveau monde aux codes bouleversés.

Originale, High Maintenance l'est, sans soucis. Le seul problème est qu'elle le sait et que sa seule originalité ne suffity pas à masquer de gros problèmes de construction et un récit très mal équilibré.